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Thèmes / Lecture accompagnée de l'Evangile de Jean / Forum Evangile selon Jean

Forum Evangile selon Jean

Année 2025/2026- Forum Jean Jean Zumstein, L’apprentissage de la foi. A la découverte de l’évangile de Jean et de ses lecteurs. Feuille de route n° 2 1er au 30 novembre 2025
Période :
01 novembre 2025 - 30 novembre 2025
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Lectures correspondant à la FDR N°1

Jean 4 Jésus et la femme de Samarie

Zumstein p .26-37 Chapitre 1 Un évangile enraciné, 2 L’école johannique et 3 L’Evangile, une Ecriture en mouvement.
(Devillers ch. 3 et 4 , p.45-67 : Le quatrième évangile, un évangile différent ? L’évangile du Fils envoyé).

Le chapitre 1 de Zumstein enracine l’évangile de Jean dans un contexte historique lui-même en mouvement, ce qui a souvent fait parler d’une « trajectoire johannique ».
En effet au cours de l’évangile (et ensuite dans les lettres) on assiste aux différents débats que ces groupes chrétiens (d’ailleurs en évolution) ont dû mener, aux difficultés rencontrées, aux questions qui se sont posées.
Zumstein considère que ces expériences sont de deux ordres : les relations avec le monde ambiant, puis les dissensions internes. Dans l’évangile ce sont essentiellement les relations avec l’environnement et ses diverses formes qui sont mises en scène (Devillers parle avec raison d’un « air de théâtre ») dans des rencontres de Jésus avec diverses personnes.
C’est dans chacune de ces rencontres que Jésus va se faire « l’exégète » (l’explicateur) du Père, en invitant à la foi ; une foi dont chacun s’emparera de façon différente, mais une foi qu’il faut sans cesse conforter et approfondir, et que ces rencontres elles-mêmes approfondissent par paliers.

L’œuvre d’une école (p. 26-30)
A la fin du siècle, au moment où les petits groupes chrétiens sont rejetés de la synagogue, et deviennent assez vite la cible de persécutions de la part du pouvoir romain, les Eglises johanniques se rassemblent autour de quelques théologiens qui vont travailler dans la durée à structurer la foi des croyants ébranlés par les agressions du monde extérieur, juifs et romains.
De façon très frappante, J. Zumstein nous aide à imaginer un cercle de théologiens travaillant ,à recueillir, développer et interpréter des traditions anciennes en les élargissant et les actualisant.
Zumstein souligne d’abord ce qui est le plus évident : le fait que l’évangile, et chacune des trois lettres sont écrites par des auteurs (ou des groupes d’auteurs) différents.
Mais il faut ajouter que l’évangile lui-même relève d’un travail de rassemblement de traditions qui ont chacune été l’expression d’une communauté de la foi. Avant de s’arrêter sur ces différentes sources ou traditions, Zumstein s’interroge sur la personnalité dont l’autorité semble reconnue par l’évangile, celle du « disciple bien-aimé ».
Le débat n’est pas clos, quoi qu’en dise Zumstein, et les travaux sur le disciple bien-aimé continuent de fleurir (avec une bonne part d’imagination parfois).
Zumstein fait le point sur ce qui fait consensus malgré tout : une figure tutélaire de très haut niveau, qui n’apparaît, de façon frappante, que tard dans l’évangile, au chapitre 13,23-24 lors du dernier repas, pour être présente dans les récits de la passion (18,15-16 ? ; 19,26-27) , puis au tombeau vide (20,2-9) ; enfin il est cité dans la finale de l’évangile, comme le témoin par excellence qui a écrit et dont « nous savons que son témoignage est véridique » (21,24).  Notez le passage au « nous » dans ces derniers mots!

Zumstein a raison de dire que ce disciple, interprète du cœur de Jésus (13, 24), devenu fils qui recueille sa mère (19,27) tient au moins par analogie le même rôle auprès de Jésus que Jésus auprès du Père, dont il est l’exégète-interprète.
Théologien majeur qui a longtemps accompagné les groupes et l’école johannique ? Ou figure littéraire de ce que doit être dans l’Eglise la communauté johannique, qui s’est comprise comme témoin d’un cœur-à-cœur avec Jésus ? Le chapitre 21 irait dans ce sens, insistant sur la complémentarité de la figure de responsabilité de Pierre et de la figure mystique du disciple bien-aimé.
Dans tous les cas, il n’est l’auteur de l’évangile que dans le sens où il « autorise » ce qui est dit, lui donnant autorité pour inviter les croyants à la foi.


3- L’Evangile, une Ecriture en mouvement.
Un paragraphe essentiel, même s’il résume de façon rapide des réalités peut-être plus complexes.
En tout cas, il décrit bien trois sources (au moins) distinctes : 

La source des miracles : je n’aime pas ce mot, qui n’est pas dans le grec du Nouveau Testament, les Synoptiques parlent d’ « actes de puissance », Jean parle de « signes ».
 On compte souvent 7 signes (Cana 1 : le vin des noces ;  Cana 2 : le fils de l’officier royal ; le paralysé de Bethzatha ; le partage des pains ; la marche sur la mer ; la guérison de l’aveugle-né et le relèvement de Lazare). Seuls les signes 2, 3, 4, 5 ont des parallèles chez les Synoptiques (parfois d’ailleurs assez différents).


Des paroles de Jésus : sources largement compilées, remaniées, méditées et déployées pour fournir la matière des grands discours des chapitres 14 à 17.

La tradition de la passion et de la résurrection de JésusDes récits anciens, amplifiés, médités et réinterprétés largement ; le Jésus, roi en majesté, tout entier accordé au Père, qui est élevé sur la croix comme juge eschatologique chez Jean, est bien loin du Jésus épuisé et lamentable, qui meurt sur la croix en criant son abandon chez Marc et Matthieu.

Au-delà des trois sources, des rédactions successives.   Des ajouts, des coutures, parfois des contradictions dans le texte sont les signes visibles des rédactions successives.
Zumstein présente les exemples les plus évidents : l’ajout du chapitre 21 avec une seconde finale (20,30-31 et 21,24-25) ; l’insertion de deux discours supplémentaires aux chapitres 15-16 et 17, entre la fin du chapitre 14 (« Partons d’ici », 14, 31), et le départ (« Partons d’ici », 18,1).
Plus subtils, les deux interprétations successives de la purification du Temple, du partage des pains, du lavement des pieds. Mais aussi, au cours de l’entretien avec Nicodème, la rupture du récit et la prise de parole en nous de la communauté, etc.
A nous de repérer ces sauts dans le texte et de lire les enrichissements successifs, tout en les mettant en dialogue.


Je vous laisse lire le paragraphe Nouveaux défis, nouvelles lectures, qui peut aussi bien s’appliquer aux autres évangiles (clairement Matthieu), mais aussi à tant de livres de l’Ancien Testament.
Redire le sens de la venue de Jésus dans un aujourd’hui douloureux (ou simplement différent), voilà le défi qu’une théologie vivante se doit de relever ! L’évangile selon Jean vous donne l’exemple ; faites-en votre devise !

Pour les chrétiens de Syrie 
Quant il faut se réintégrer ailleurs
Je n’ai rien à ajouter sur les essais de localisations successives des communautés johanniques, tels que Zumstein les présente en donnant ses arguments. La Syrie, puis Ephèse… Où l’histoire de la communauté va se lire à travers les lettres.


Avant de passer au texte que je vous propose de lire, je vous livre ci-dessous, la façon dont Yves-Marie Blanchard (inspiré par les anciens travaux de Dodd, et finalement très proche de Zumstein) conçoit les étapes de la rédaction du quatrième évangile. Rien sur des questions pareilles n’est définitivement prouvé.
1-L’élaboration orale puis écrite, dans les communautés fondées par Jean fils de Zébédée, de récits des trois blocs :  ensemble de signes, récit de passion et déjà discours de révélation
2-L’importance dans cette communauté d’une figure vite idéalisée « le disciple bien -aimé » 
3-L’évangéliste, plus jeune d’une génération qui construit l’évangile littéraire, et le centre tout entier sur la croix, comme lieu de l’élévation et de la glorification. C’est lui qui, à la suite du disciple bien-aimé, orientera le texte aussi vers la christologie de l’Envoyé et la très haute figure du Christ Fils de Dieu, avec le passage à une foi plus grande.
4-Des reprises successives dues aux conflits d’abord avec les disciples de Jean Baptiste, puis avec les Juifs (ou Judéens), puis avec un groupe gnostique (les lettres de Jean viendront confirmer l’humanité de Jésus contre tout docétisme), et enfin la recherche d’une intégration dans la grande Eglise (ch. 21)

C’est probablement dans ces conflits que se forge le style propre à Jean : 
Ce qui importe, c’est la volonté clairement établie de faire passer d’une foi en Jésus Messie à une foi en Jésus Fils de Dieu, envoyé du Père, incarné dans la chair ; et finalement d’un Jésus Fils de Dieu à la parole Préexistante de Dieu.

Dans le même ordre d’idées, vous pouvez lire les pages 48 à 51 de L. Devillers.

Jean 4, 1-42 : L’entretien avec une femme de Samarie

1Quand Jésus apprit que les Pharisiens avaient entendu dire qu'il faisait plus de disciples et en baptisait plus que Jean,
2 – à vrai dire, Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples 
3– il quitta la Judée et regagna la Galilée. 
4Or il lui fallait traverser la Samarie. 
5C'est ainsi qu'il parvint dans une ville de Samarie appelée Sychar, non loin de la terre donnée par Jacob à son fils Joseph, 
6là même où se trouve le puits de Jacob. Fatigué du chemin, Jésus était assis tout simplement au bord du puits. C'était environ la sixième heure. 
7Arrive une femme de Samarie pour puiser de l'eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » 
8Ses disciples, en effet, étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. 
9Mais cette femme, cette Samaritaine, lui dit : « Comment ? Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une femme, une Samaritaine ? » Les Juifs, en effet, ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains. 
10Jésus lui répondit : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c'est toi qui aurais demandé et il t'aurait donné de l'eau vive. » 
11La femme lui dit : « Seigneur, tu n'as pas même un seau et le puits est profond ; d'où la tiens-tu donc, cette eau vive ? 
12Serais-tu plus grand, toi, que notre père Jacob qui nous a donné le puits et qui, lui-même, y a bu ainsi que ses fils et ses bêtes ? » 
13Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; 
14mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; au contraire, l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle. » 
15La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi cette eau pour que je n'aie plus soif et que je n'aie plus à venir puiser ici. »
16Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari et reviens ici. » 
17La femme lui répondit : « Je n'ai pas de mari. » 
18Jésus lui dit : « Tu dis bien : “Je n'ai pas de mari” ; tu en as eu cinq et l'homme que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. » – 
19« Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es un prophète. 
20Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous affirmez qu'à Jérusalem se trouve le lieu où il faut adorer. » 
21Jésus lui dit : « Crois-moi, femme, l'heure vient où ce n'est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 
22Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. 
23Mais l'heure vient, elle est là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; tels sont, en effet, les adorateurs que cherche le Père. 
24Dieu est esprit et c'est pourquoi ceux qui l'adorent doivent adorer en esprit et en vérité. »
25La femme lui dit : « Je sais qu'un Messie doit venir – celui qu'on appelle Christ. Lorsqu'il viendra, il nous annoncera toutes choses. » 
26Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »

27Sur quoi les disciples arrivèrent. Ils s'étonnaient que Jésus parlât avec une femme ; cependant personne ne lui dit « Que cherches-tu ? » ou « Pourquoi lui parles-tu ? » 
28La femme alors, abandonnant sa cruche, s'en fut à la ville et dit aux gens : 
29« Venez donc voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? » 
30Ils sortirent de la ville et allèrent vers lui.
31Entre-temps, les disciples le pressaient : « Rabbi, mange donc. » 
32Mais il leur dit : « J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. » 
33Sur quoi les disciples se dirent entre eux : « Quelqu'un lui aurait-il donné à manger ? » 
34Jésus leur dit : « Ma nourriture, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre.
35Ne dites-vous pas vous-mêmes : “Encore quatre mois et viendra la moisson” ? Mais moi je vous dis : levez les yeux et regardez ; déjà les champs sont blancs pour la moisson ! 
36Déjà le moissonneur reçoit son salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle, si bien que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. 
37Car en ceci le proverbe est vrai, qui dit : “L'un sème, l'autre moissonne.” 
38Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucune peine ; d'autres ont peiné et vous avez pénétré dans ce qui leur a coûté tant de peine. » 
39Beaucoup de Samaritains de cette ville avaient cru en lui à cause de la parole de la femme qui attestait : « Il m'a dit tout ce que j'ai fait. » 
40Aussi, lorsqu'ils furent arrivés près de lui, les Samaritains le prièrent de demeurer parmi eux. Et il y demeura deux jours. 
41Bien plus nombreux encore furent ceux qui crurent à cause de sa parole à lui ; 
42et ils disaient à la femme : « Ce n'est plus seulement à cause de tes dires que nous croyons ; nous l'avons entendu nous-mêmes et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde. »


Les sous-titres de la TOB, parfois discutables, ont l’intérêt ici de mettre ce texte en parallèle avec le chapitre 3, L’entretien avec Nicodème.
Deux interlocuteurs bien différents, et cela vaut la peine de comparer les deux situations : Un Pharisien, notable parmi les Juifs, un « maître en Israël » dira Jésus, qui vient, de nuit, interroger Jésus.
Une femme de Samarie (une région considérée comme schismatique du point de vue religieux, méprisée, voire honnie par les Juifs qui considéraient les Samaritains comme impurs, voyez Siracide 50,25-26, et le verset 9). Elle vient chercher de l’eau au puits à la sixième heure, donc à midi, en plein soleil (c’est une drôle d’idée !). Et c’est Jésus qui lui demande à boire !
A l’arrière-plan de la rencontre d’une femme et d’un homme auprès du puits, se lèvent les grands récits de la tradition des patriarches (Isaac et Rebecca en Gn 24 ; Jacob et Rachel en Gn 29), il s’agit d’ailleurs du « puits de Jacob ».

I NB Notez les différentes étapes de la rencontre et du dialogue :

Je vous laisse savourer le jeu du malentendu et de l’ironie dans le dialogue qui suit (v. 9. -15)
Le déploiement de la richesse symbolique de l’eau aux versets 13 14, tandis que la femme s’enferre.
Il est difficile de ne pas rapprocher ce verset du récit de la fête des Tentes en 7,37-39 et des malentendus en chaîne que la proclamation de Jésus sur l’eau vive entraîne (7, 40-52).
L’eau vive est alors interprétée rétrospectivement comme le don de l’Esprit.
Comme dans l’entretien avec Nicodème, ce qui est en jeu ici, c’est le jaillissement « d’une vie éternelle » (v. 14), voir 3,16 ; mais aussi plus loin le verset 36. 
Une vie jaillissante, qui sera donnée au croyant, dans ce monde (et non dans un autre) et qui déjà sera une vie jaillissant éternellement !

Une nouvelle péripétie vient s’ajouter au v. 16, qui va tenter d’amener la femme à une première reconnaissance de son interlocuteur. Le thème des cinq maris… plus un ! C’est beaucoup, et Jésus n’a pas l’air de s’en inquiéter outre mesure ! Plutôt qu’une banale affaire d’adultère ou de prostitution, plusieurs commentateurs y ont vu un constat d’idolâtrie, selon le texte de 2 Rois 17, 29-41 qui dénonce vigoureusement l’infidélité des Samaritains : ces populations importées avaient, selon leurs origine, amenés en Samarie au moins cinq divinités différentes qu’ils adoraient sur les collines (les hauts-lieux).
Je vous laisse en discuter.
Mais je souligne que le dialogue ensuite ne porte pas sur des questions de vie privée matrimoniale ou non, mais bien sur la question des lieux et de la diversité du culte (v. 16-24).
C’est l’occasion pour la femme d’une première affirmation sur l’identité de Jésus : « je vois que tu es un prophète » (v. 19°).


A partir de là, apparaît comme dans l’entretien avec Nicodème, un « nous » dans la bouche de Jésus (v. 22). Certes il est facilité par l’opposition « vous les Samaritains/ nous les Judéens ».
Mais comment comprendre la phrase en « nous » : « le salut vient des Juifs » (v.23) ? Certains ont même proposé de traduire : « le salut vient des Judéens »… 
Quoi qu’il en soit, l’affirmation est mise dans la bouche de Jésus, porteur d’une confession de foi de la communauté.
Mais on lit en même temps la distance prise par la communauté johannique avec Jérusalem : « ni sur cette montagne ni à Jérusalem » (v.21).
Les déclarations qui suivent sur l’esprit « Dieu est esprit » (v.24) sont à comparer avec 3,8, avec la même insistance sur la non-localisation de Dieu, sur lequel nul ne peut mettre la main, et sur la nécessité d’un culte « en esprit et en vérité » (v. 24), qui me laisse bien démunie….

Nouveau rebondissement, à nouveau, c’est la femme qui mène le jeu : « je sais qu’un Messie doit venir, celui qu’on appelle Christ » (v. 25). Une première profession de foi ? Attention, le grec n’a pas de majuscule : la femme a entendu parle de la venue d’un Messie (et partage peut-être cette attente ?) et elle traduit le mot araméen en grec : celui qu’on appelle « Christ ». Simple effet de traduction ? Voyez 1, 41.
La réponse de Jésus est-elle un banal « c’est moi », ou, en même temps le nom même de Dieu : « je suis » (Isaïe 43,13 ; 45,5 etc.) ? Voyez 6,20 ; 8,24.28.

Arrivée des disciples au v.27.  Qui correspond au départ de la femme vers la ville…
La femme a-t-elle répondu à Jésus ? Sa réponse se lit-elle dans son annonce à ses compatriotes : « Ne serait-il pas le Christ ? » (v.29).
Parallèlement, le texte déploie un dialogue (enseignement ?) de Jésus à ses disciples scandalisés.
v. 31-38 A lire de près.
Je remarque l’utilisation de deux mots de même racine pour dire « la nourriture » en 32 et 34 : le premier est un nom d’action : « l’acte de manger », le second un nom de chose : « la nourriture ».
Comment comprendre l’articulation entre le lien intime de Jésus au Père dans le fait d’accomplir sa volonté et son œuvre (v.32-34) et l’urgence de la « moisson » (v. 35-38) ? Un envoi des disciples bien au-delà des frontières du judaïsme, vers les Samaritains, vers les païens ?
Une description de la mission ? Ou de toute vie humaine cherchant à transmettre un essentiel ? Comment comprendre le verset 38 ?

 

Comment passer à la foi au Christ ?
Les derniers versets proposent des éléments nuancés et peut-être des développements ultérieurs : 
la parole de la femme est-elle une allusion à sa vie conjugale ou à l’idolâtrie (v.39) ?
Sur quoi se fonde la foi nouvelle des Samaritains (v. 41-42) ?
Qu’est devenue la femme ?
Reprenez la progression dans les affirmations de l’identité de Jésus jusqu’à ce verset 42 : « le Sauveur du monde ».

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