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Jésus, à genoux devant les apôtres

Maurice Zundel

Jésus, à genoux devant les apôtres, au lavement des pieds, nous révèle la grandeur de Dieu et de l’homme.
On a logé Dieu dehors et on ne l’a pas encore trouvé au-dedans de nous, il est naturel qu’on refuse un Dieu extérieur qui apparaît comme une menace.
Le passage de quelque chose à quelqu’un,
c’est justement tout le problème de l’homme.
La prière communautaire ne suffit pas :
à chacun de trouver ce qui fait battre son cœur,
ce qui l’émerveille, ce qui l’enthousiasme.
La liberté, c’est le pouvoir de se donner.
Si l’homme est don, il est libéré.
Ce à quoi nous sommes invités, aujourd’hui et à tous les instants
de notre vie, c’est d’exprimer Dieu, c’est de laisser fuser de notre cœur ce cantique de l’Éternel Amour.
Dieu est toujours une générosité qui attend et qui attendra
éternellement la nôtre.
Désormais, il y a au cœur de l’histoire un « Oui » parfait qui est
le « Oui » de Jésus-Christ, le « Oui » prononcé au nom de toute créature,
au nom de l’univers.
Je crois à la vie d’un Autre ! Car la vie éternelle, c’est la vie d’un Autre en moi.
Et cette Vie en moi, cette vie d’un Autre est confiée à ma vie!
On existe en allant vers l’autre. On n’existe que dans l’intimité de l’être aimé.
On n’existe qu’en se donnant.
Dieu ne veut pas la mort. Dieu la souffre plus que nous, avant nous.
Dieu ne veut pas la douleur. Il en est la victime première.
On ne peut vivre la messe sans emporter avec soi le désir
de transfigurer la vie, de la rendre plus belle et les autres plus heureux.