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Feuille de route N°6

Genèse – Feuille de route n°6, du 15 juin au 15 septembre 2023 A.Wénin, Genèse 1-11 ou les errances de l’humain, chapitre 6 et conclusion
Période :
15 juin 2023 - 14 septembre 2023
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Genèse – Feuille de route n°6, du 15 juin au 15 septembre 2023

A.Wénin, Genèse 1-11 ou les errances de l’humain, chapitre 6 et conclusion

 

Chers amis,
Evidemment, cette feuille de route n’est pas semblable aux précédentes ! Puisque nous sommes arrivés au bout du livre (sinon du chemin) !
Elle a pour but d’une part de nous fixer une rencontre avant l’été, de l’autre de vous souhaiter de bonnes vacances, avec tout de même une petite proposition de lecture qui pourra vous accompagner en ville, sous les arbres d’un parc, sur la plage, au bord du lac, de la rivière, ou dans la montagne, ou chez vous au frais…
….et préparer notre nouveau forum de l’année universitaire 2023-2024.

1- D’abord une rencontre :
Je vous propose une rencontre par Zoom  le jeudi 29 juin de 19h à 20h30.
Voici le lien que Christine Tasset a préparé pour vous :

https://us02web.zoom.us/j/84027583843?pwd=UTlJM041QWNXa2RvZ296WiswRHVadz09

ID de réunion : 840 2758 3843

Code secret : 359527


Le principe pourrait être le suivant : d’ici le jeudi 22 juin, vous vous concertez pour écrire la ou les questions sur lesquelles votre groupe ou vous-même aimeriez revenir.
Et vous me les postez par mail :
roselyne.dupont-roc@orange.fr

Je ne vous répondrai pas directement, mais nous repartirons ensemble de ces questions le jeudi 29, pour tenter d’éclairer un peu plus la route !

2- Ensuite de la lecture : dans le chapitre 6, dont nous avons peu parlé (Wénin p. 209-228), vous lirez ce qui concerne la tour de Babel/Babylone  (Genèse 11, 1-9) ; je reproduis ci-dessous ce que je vous en avais dit dans la feuille de route n°5.
Puis vous lirez l’histoire de Terakh et de sa famille, notamment l’appel d’Abram (Wénin p.  230-246), et vous serez alors déjà embarqués dans l’histoire d’Abram/Abraham, qui sera le sujet de notre nouveau forum, à partir du 15 septembre 2023.


Dans le livre que nous tenterons de lire l’an prochain, A. Wénin reprend en effet et déploie l’analyse qu’il fait ici de cet appel d’Abram et de son départ.
A. Wénin, Abraham ou l’apprentissage du dépouillement, Les éditions du Cerf, 2016.

 

Au jeudi 29 juin, et d’avance, bel été à tous et à chacun,
Roselyne



Quelques mots sur le chapitre 6, De Noé à Abraham, Genèse 10, 1 à 12, 4

Trois parties dans ce chapitre :

Une nouvelle généalogie des peuples, les descendants des trois fils de Noé, Japhet, Sem et Cham (10) (p. 209-214).
La ville et la tour de Babylone (Babel) et la dispersion des peuples sur la terre (11, 1-4) (p.215-228)
Une nouvelle généalogie de Sem jusqu’à Terakh et Abram (p. 228 à 246).
Cette dernière partie est en fait un premier jet du livre suivant, Abraham ou l’apprentissage du dépouillement. Nous le reprendrons en septembre.

Mais il est intéressant de lire les parties précédentes, qui élargissent l’histoire des clans humains au développement des grands empires (p. 209 à 228).
C’est un des descendants de Cham, Nemrod, caractérisé comme un héros (comme les Nephilîm) violent et puissant qui partira vers l’est, vers Shinear… Là où vont se rassembler les humains qui veulent construire une ville et une tour, Babel ou plus exactement Babylone. Figure parfaite de l’oppresseur babylonien qui a écrasé le Royaume de Juda.

Si l’histoire du déluge est le prototype de la façon dont Dieu cherche à contenir la violence humaine, le chapitre 11 pose la même question à propos des grands empires, puissants facteurs de civilisation.
La tentative des humains à Babylone est décrite comme une double volonté, d’une part de bâtir une tour qui atteigne les cieux, lieu de la divinité (ce que le serpent appelait « se faire comme des dieux » !), de l’autre une uniformisation de la parole et de la pensée.
Wénin l’analyse de façon remarquable comme l’acceptation de l’esclavage et de la servitude au service d’un projet totalitaire et paranoïaque de grandeur et de puissance.
Je rappelle que les expressions employées en hébreu : « se faire un nom », « parler d’une seule langue » se trouvent dans les discours des rois Assyriens dans leurs projets impériaux. Imposer au nom de la gloire et de la grandeur d’un peuple, une pensée unique et une parole unique, c’est, nous ne le vérifions que trop, l’expression même du pouvoir totalitaire.
Auquel il est facile de convaincre les sujets de coopérer en les associant à des tâches répétitives et abrutissantes : « briquetons briques, et cuisons en cuisson ! ».
 L’Apocalypse s’en souviendra (voir Apocalypse ch. 13 : les deux bêtes, dont l’une est la propagande ; et ch. 18 la chute de Babylone).

La confusion des langues et la dispersion opérée par Dieu interdit l’uniformisation de type totalitaire et la soumission passive au pouvoir absolu, quel qu’il soit.
Dieu veut une humanité diverse, formée d’êtres et de groupes différents, car seule l’altérité acceptée permet la liberté, la reconnaissance mutuelle et l’alliance.

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