Heureux les pauvres ! Pas n’importent quels pauvres !
Les pauvres de cœurs !
Cœurs accueillants ! Cœurs ouverts !
Heureux ceux qui attendent des autres et de Dieu.
Heureux ceux dont le cœur se libère pour aimer.
Heureux ceux qui, comme les enfants, sont disponibles pour demain.
Heureux ceux qui pleurent,
Non pas ceux qui pleurent pour pleurer
Mais ceux qui, en pleurant, sont encore capables de lutter et d’aimer.
Non pas ceux qui, sans cesse, pleurent sur eux-mêmes
Sans pouvoir pleurer sur les autres,
Mais ceux qui partagent peines et souffrances
Avec ceux qui sont près, avec ceux qui sont loin.
Heureux les doux,
Non pas les mollassons, les sans caractère et les mous,
Ni les inconditionnellement résignés, ni ceux qui supportent tout,
Mais les tenaces et les patients.
Non pas les emportés et les violents,
Mais ceux qui font de la non-violence l’arme de la paix.
Non pas ceux qui craignent les conflits et qui fuient,
Mais ceux qui, sereinement, sont au cœur des affrontements.
Heureux les affamés de justice, les passionnés de Dieu,
Ceux qui ajustent sur Lui leur vouloir et leur action,
Ceux pour qui la fidélité à Dieu devient justice des hommes,
Ceux qui ont faim et soif de Dieu.
Heureux les miséricordieux.
Non pas ceux qui « oublient » sans pardonner,
Mais ceux qui pardonnent en se souvenant.
Ceux qui ouvrent leur cœur à la misère des autres
Comme Jésus ouvre le sien à la misère des hommes.
Heureux les cœurs purs, cœurs loyaux et sincères,
Ceux dont la transparence est lumière.