Aller au contenu principal
Homélie du Dimanche 12 décembre 2021. En ce 3e dimanche de l’Avent, intitulé Gaudete (réjouissez-vous), nous sommes invités à nous réjouir, à laisser sursauter un élan de joie dans le creux des longues nuits

Dimanche 12 décembre 2021 – 3e dimanche de l’Avent – So 3, 14-18a ; Is 12, 2-3, 4bcde, 5-6 ; Ph 4, 4-7 ; Lc 3, 10-18

En ce 3e dimanche de l’Avent, intitulé Gaudete (réjouissez-vous), nous sommes invités à nous réjouir, à laisser sursauter un élan de joie dans le creux des longues nuits de décembre. « Pousse des cris de joie, éclate en ovation… », « Soyez toujours dans la joie du Seigneur », nous disent 1e et 2e lecture où la joie promise est indissociable de la venue du Seigneur dans nos vies. Et pourtant résonnent autour de nous d’autres natures de cris, des cris de désespérance, de haine ou encore de lassitude comme celui du pape François à Lesbos, face à l’indifférence manifestée envers les réfugiés.

Cette 3e flamme de l’Avent veut donc mettre l’accent sur le désir renouvelé et confiant de vivre sa foi un peu plus en actes et en vérité. « Que devons-nous faire ? » est la question de l’Évangile du jour, et nous pouvons l’entendre plus particulièrement pour nous en ce temps potentiellement salvateur de réforme ecclésiale. Luc nous montre ainsi tout un peuple en attente – et comment n’en serions-nous pas ? Il présente la venue du Messie annoncé et entame alors une démarche de repentir (c’est le sens du baptême donné par Jean, « avec de l’eau »). De toutes catégories sociales, ces personnes se demandent ce qu’elles doivent changer dans leur vie, hic et nunc, pour accueillir cette venue. Ne nous y trompons pas, ce n’est pas à la force du poignet que s’opère une conversion du cœur, mais par la rencontre de celui qui nous donne « son Esprit de feu », « qui nous renouvèle par son amour ». Néanmoins cette rencontre se prépare : « que votre bienveillance soit connue de tous les hommes » ; que nos actes de justice tracent le chemin, à commencer, nous dit Jean-Baptiste, par le fait de partager, de ne pas tirer sans cesse la couverture à soi, de ne pas médire sur autrui.  

Enfin, pour accueillir cette joie qui nous est promise, demandons-la avec cette prière de sœur Emmanuelle – une jeune femme, bien investie pour faire vivre notre communauté de croyants, me l’a envoyée :

  • « Seigneur, aide-moi à être heureuse et à créer le bonheur, à être détonateur de Joie, celle qui fait éclater la gangue qui nous étouffe. Seigneur, aide-moi à jouir de mon corps, de mes yeux qui voient, de mes oreilles qui entendent, de mes pieds qui marchent, de mes mains qui touchent, de mon palais qui goûte, de ma bouche qui hume l’air qui vivifie… Seigneur, aide-moi à jouir de mon âme, de mon intelligence qui comprend, de ma volonté qui agit, surtout de mon cœur qui aime et qui est aimé. Ah ! Je suis vivante, merveille ! Et à mesure que les ans passent et que mes sens déclinent, aide-moi Seigneur à trouver ma joie dans la vie des enfants et de tous ceux qui jouissent à plein de leur corps et de leur âme. Aide moi surtout Seigneur à trouver de plus en plus ma joie en Toi, l’Au-delà de tout, Toi la vie en plénitude, Toi qui m’attends dans Ta maison où – Tu l’as dit – tu m’as préparé une place. Merci Seigneur ! »
Image