Dimanche 4 août 2024 – 18e dimanche du temps ordinaire – Ex 16, 2-4.1215 ; Jn 6, 24-35
Dans le texte d’aujourd’hui du livre de l’Exode, Dieu donne à Moïse l’assurance d’une nourriture pour son peuple qui erre dans le désert : le pain tombé du ciel ! La manne est une nourriture étrange ; le nom vient de l’hébreu man hou, qui signifie qu’est-ce que c’est ? Conserver cette référence faisait de Dieu quelqu’un de tout puissant et Jésus, nous dit Jean, veut annoncer un Dieu parmi les hommes.
Précédemment Jésus a nourri la foule avec quelques pains et poissons apportés par un jeune garçon, et tous, encore affamés d’autre chose, cherchent encore Jésus et même le précèdent.
Jésus a calmé la faim de toute cette foule et en Le retrouvant, on lui pose cette question sur Dieu : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Je crois que nous nous posons également la même question quand nous regardons le monde autour de nous : « Quelles obligations pour être plus proches de Dieu ? »
En relisant ce texte, on voit alors que c’est de la foi dont il est question et non de nos capacités à effectuer telle ou telle action : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
Comme la manne, la nourriture spirituelle que nous donne le Christ peut nous paraître étrange car sa réponse ne donne alors aucune recette pour croire mieux : chacun doit prendre conscience d’une autre faim, une faim spirituelle et croire que c’est vraiment Dieu qui l’a envoyé auprès d’eux pour montrer la proximité de son amour pour tous les hommes.
Et ce Fils envoyé par le Père ira jusqu’à donner sa vie pour montrer jusqu’au bout cet amour de Dieu pour nous !
Jésus propose le pain de sa Parole qui rassasie et permet d’essayer de comprendre le désir de Dieu pour notre vie mais surtout de faire grandir la foi qui, elle seule, peut nous ajuster davantage au Père !
Jésus va s’expliquer longuement, dans le discours sur le pain de vie, dont nous ne lisons aujourd’hui que le début : « C’est moi qui suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus faim ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif. »
Jésus est pain de vie, à un premier niveau, parce que sa parole nourrit notre foi et notre espérance, il nous donne ainsi notre pain quotidien mais nous y sommes associés car ce pain « fruit de la terre et du travail des hommes deviendra pour nous le pain de la vie » quand il est offert sur la table eucharistique.
Et par ce pain partagé, nous devenons le pain de la route qui va se donner jusqu’à la dernière miette à ceux qui ont faim et soif de découvrir Dieu, là où nous sommes et avec la confiance que nous donne la foi. N’oublions pas de renouveler notre foi chaque jour avec la Parole de Dieu, Pain de vie, Pain du partage !