Dimanche 23 avril 2023 – 2e dimanche de Pâques – Jn 20, 19-31
Jean nous propose un modèle de foi en la personne de Thomas, appelé Didyme, surnom que nous aimerions presque porter tant sa sonorité nous est rendue affectueuse, familière.
Modèle de courage. Thomas est resté dans l’histoire l’incrédule qui a besoin de preuves matérielles pour croire, mais c’est oublier un peu vite que Jésus montra ses mains et son côté aussi aux apôtres claquemurés. Peut-être Thomas était-il le seul à encore oser sortir dans Jérusalem puisque Jean nous relate déjà son courage quelques temps plus tôt. Lorsque Jésus décide de retourner en Judée alors que ses apôtres objectent que leur maître y risque la mort, Thomas a ces paroles de courage, de fougue et de foi : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »
> Je me remémore un moment de courage dont j’ai pu faire preuve et qui m’a rapproché du Christ au cours de ce Carême ou de ma vie. Ou bien dans quelles dimensions de ma vie aurais-je besoin de courage pour mieux suivre le Christ ? J’en parle au Seigneur.
Modèle de rationalité. Thomas fait partie des terre-à-terre : les formules énigmatiques, mystérieuses, lui sont étrangères, qu’elles viennent des apôtres ou de Jésus lui-même : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Thomas cherche à clarifier à quoi il s’engage, pourvu que ce soit bien avec Jésus. Sa raison est mise au service de sa foi : Thomas veut pouvoir lui aussi annoncer la mort et la résurrection du Christ et cela sans tromperie. Thomas a ainsi bien raison de refuser la naïveté et la superstition qui manipulent les cœurs. Sa vie avec Jésus, son désir de le suivre jusqu’au bout exigent logique et intelligence. Thomas nous montre ainsi que la foi a besoin de rationalité, de cohérence sans quoi elle s’effondre.
> Dans la foi ou l’éthique chrétienne proposées par l’Église aujourd’hui, quels éléments heurtent ma raison et ma sensibilité ? pour quelles raisons ? De quoi aurais-je besoin pour augmenter la cohérence de notre annonce de la foi chrétienne ? J’en parle au Seigneur.
Modèle de foi. Par son objection, Thomas exprime aussi son désir d’une rencontre avec le Christ. Et Jésus vient répondre à ce désir. Thomas en reconnaissant Jésus s’exclame : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Quelle phrase spontanée et grandiose de sa foi en Jésus, reconnu comme le Christ : Dieu qui nous rejoint en notre humanité, dans ce corps mortel, blessé. Dieu qui s’est laissé mettre à mort, mais qui l’a vaincue en ressuscitant. Notre Dieu nous promet bien la vie éternelle : avec lui, la mort et le mal n’auront pas le dernier mot ; avec lui l’amour sera vainqueur. Quel jour de fête et de joie !
> Et moi aujourd’hui ai-je le désir de rencontrer Jésus ? qui est-il pour moi ? en quels mots puis-je exprimer ma foi ? cela me réjouit-il ? J’en parle au Seigneur.