Dimanche 2 avril 2023 – Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur – Mt 26, 14-27, 66
Judas, les grands prêtres, les disciples, Jésus, untel, les Douze, Pierre, Jacques et Jean fils de Zébédée, le Père, une grande foule armée d’épées et de bâtons, un de ceux avec Jésus, le serviteur du grand prêtre, Caïphe le grand prêtre, les scribes et les anciens, les serviteurs, deux faux témoins, une jeune servante, une autre servante, ceux qui se tenaient là, un coq qui chante, Pilate le gouverneur, Barabbas, la femme de Pilate, les foules, tout le peuple, les soldats du gouverneur, Simon de Cyrène, deux bandits, les passants, quelques-uns de ceux qui étaient là, un de ceux qui étaient là, les corps de nombreux saints, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, de nombreuses femmes, Marie-Madeleine, Marie mère de Jacques et de Joseph, la mère des fils de Zébédée, Joseph d’Arimathie, les pharisiens, la garde.
Que font-ils ? Que disent-ils ?
Trois réponses de Jésus, identiques, m’interpellent.
Jésus dit aux Douze : « l’un de vous va me livrer. » Et Judas prend la parole et dit : « Serait-ce moi ? » et Jésus répond : « C’est toi-même qui l’as dit. »
Le grand prêtre, Caïphe, dit à Jésus : « Je t’adjure par le Dieu vivant, de nous dire si c’est toi qui es le Christ, le Fils de Dieu. » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit. »
Le gouverneur, Pilate, interroge Jésus : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus déclare : « C’est toi-même qui le dis. »
Ces trois hommes là prennent une part à l’arrestation, à la condamnation, à l’exécution de Jésus. Il y a peut-être dans ces questions comme une décharge de responsabilités. Elles semblent dire : que tu sois supprimé, c’est toi qui en détiens la responsabilité. C’est toi qui fais que nous trois nous agissons ainsi. Alors comment entendre cette réponse de Jésus : « C’est toi-même qui le dis » ?
Eh bien, je propose de l’entendre en ce jour des Rameaux comme une question posée à celui ou celle qui, entrant dans la lecture de la Passion, en devient comme participant, participante. Elle m’est posée.
Si je dis : « Ah ! Les salauds ! Les assassins ! » eh bien j’entends : « C’est toi-même qui le dis. »
Si je dis : « Ah ! Quelle tristesse de voir les innocents torturés ! » eh bien j’entends : « C’est toi-même qui le dis. »
Je suis ainsi amené à ressentir ma présence et mon implication dans cette Passion qui se lit aujourd’hui et se vit dans de multiples réalités de notre monde d’aujourd’hui. Peut-être sonder, pour ma propre part d’universel, mon identification avec ceux et celles qui sont de ce drame, ceux et celles nommés au début de ce texte qui apparaissent dans la Passion de Jésus.
Lecteur, lectrice, quelles paroles, quelles questions te viennent aux lèvres quand tu viens à t’identifier à tel ou telle dans ce récit ? Comment entends-tu alors Jésus te dire : « C’est toi-même qui le dis » ?