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Dimanche 17 novembre 2024 – 33e dimanche du temps ordinaire – Marc 13, 33-37

Le fils de l’homme nous guide sur le chemin vers l’accomplissement de notre humanité.

« Mais en ces jours-là, après cette détresse-là le soleil se couvrira de ténèbres, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles seront tombant hors du ciel et les puissances celles dans les cieux seront ébranlées. Et à ce moment ils verront le fils de l’homme venant dans les nuées avec grande puissance et gloire[1] » (v. 24-26).

En « ces jours-là », le soleil et la lune ne donneront plus leur lumière, et les étoiles disparaitront du ciel… Un tel phénomène n’a bien évidemment jamais été constaté au cours de l’histoire de l’humanité ! Élohim a fait ces ‘luminaires’ (Jour 4, Gn 1, 16-19) avant les animaux et l’Adam (Jours 5 et 6, Gn 1, 20-31), comme signes pour des rencontres et pour les jours et les années : leur lumière rythme le temps des êtres vivants, et donc leur vie. Et, pour les hommes, les rassemblements cultuels. Je lis cette ‘éclipse’ des luminaires comme métaphore de la présence d’une ‘autre lumière’ pour chacun de ceux qui « verront le fils de l’homme ».

« Ces jours-là » seront marqués par la détresse, parfois extrême, éprouvée par ceux qui subissent guerre, famine, catastrophes naturelles, gourous, persécuteurs… (Mc 13, 6-21) Chaque génération d’auditeurs ou de lecteurs des paroles de Jésus a de fait été concernée, de près ou de loin, par l’une ou l’autre des calamités énumérées par Jésus (v. 30). Mais, contrairement à ces calamités, la venue du fils de l’homme n’a jamais été constatée par tous au même moment ! Alors ? Les calamités décrites par Jésus ont toutes en commun de confronter ceux qui les vivent au fait qu’ils ne sont ni immortels ni tout-puissants. Elles sont, pour moi, la métaphore des évènements de la vie qui mettent chacun d’entre nous face au fait qu’il ne peut tout maîtriser, ou face à sa propre mort.

Jésus nous propose alors la parabole du figuier, dont les feuilles annoncent l’été (v. 28-29). C’est sous le figuier que l’on étudie la Torah. Ce qui invite à penser l’été comme métaphore de la vie, du regard auquel ouvrent les Écritures quand, assimilées et interprétées, elles portent du fruit. Jésus nous enseigne-t-il pas qu’un des fruits du travail des Écritures est de nous aider à trouver, en nous-mêmes, la ressource pour ne pas être écrasés lorsque « ces jours-là » arrivent ?

Et à ce moment, ils « verront le fils de l’homme[2] »… Vision généralement associée à la fin des temps. Mais n’est-ce pas également l’expérience de celui ou de celle qui, à la lumière de l’enseignement des Écritures, chemine vers l’accomplissement de son humanité en trouvant la force de ne pas répondre à l’invitation du serpent à être comme des dieux (Gn 3, 5), tout-puissant et immortel, de choisir la vie et la bénédiction lorsque la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction sont en face de lui (Dt 30, 19-20) ? « Voir le fils de l’homme », voir celui qui nous guide vers l’accomplissement de notre humanité.


 

[1] Traduction au plus près du grec

[2] Le fils de l’humain au plus près du grec

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Image par StockSnap de Pixabay
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