Dimanche 26 mai 2024 – Fête de la Sainte Trinité – Dt 4, 32-34.39-40 ; Rm 8, 14-17 ; Mt 28, 16-20
« Au nom du Père, du Fils et de l’Esprit » : tiercé gagnant pour une seule victoire, celle de l’amour divin, indéfectible !
Vous rappelez-vous la 1re fois où vous avez fait sur vous, ce signe de croix et prononcé ces paroles ?
Probablement pas et pourtant n’est-ce pas le principal signe de notre identité chrétienne, celui qui, tracé sur nous, le jour de notre baptême, nous a fait rentrer dans une nouvelle famille ?
Ce signe de croix est notre « Amen » au projet d’amour du Dieu de Jésus-Christ.
Ce signe « dématérialisé », c’est une chance ! Celle de pouvoir l’emmener partout et de pouvoir renouveler sans cesse notre « oui », telle une profession de foi ! Reconnaissons pourtant qu’il nous arrive de le faire machinalement, n’en réalisant plus toute la richesse ! C’est aussi comme un « bonjour », une façon de se brancher à la source, une porte d’entrée quand nous voulons converser avec Dieu dans la prière.
Mais à qui parlons-nous préférentiellement ? Au Père ? Au Fils ? Ou à l’Esprit ? Et qui sont-ils pour nous ? Prenons le temps de poser nos propres mots avant d’entendre ceux que nous proposent les lectures de ce jour.
Moïse parlant de Dieu nous ouvre à l’émerveillement : « Interroge donc les temps anciens qui t’ont précédé, depuis le jour où Dieu créa l’homme sur la terre : d’un bout du monde à l’autre, est-il arrivé quelque chose d’aussi grand, a-t-on jamais connu rien de pareil ? » Il nous conforte : « C’est le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ; il n’y en a pas d’autre. »
St Paul, lui, rappelle la force libératrice de l’Esprit : « Frères, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils. »
Les nouveaux baptisés adultes issus d’un monde multiculturel en attestent : « Jésus m’offre la liberté, il me fait confiance. » Il n’est plus question d’obéissance mais de choix de suivre Jésus-Christ, et cette liberté reçue leur donne la force des prosélytes.
Que l’ardeur de ces nouveaux amoureux du Christ comme l’amour fidèle de ceux qui le suivent de longue date rendent témoignage et interpellent nos contemporains, pour qu’un jour, ils soient prêts à parier eux aussi sur ce mystère divin : Père, Fils et Saint Esprit.