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Traduction Pierre Morlon.

Je me souviens qu’il y a quelques années, quand je rédigeais ma thèse de doctorat, j’étudiai l’apparition de ce qu’on a appelé la « génération Beat », un mouvement contre-culturel formé par des jeunes qui se révoltaient, entre autres choses, contre le moralisme hypocrite de la société des USA des années 1950 et 60. Une société dans laquelle une jeune fille pouvait être montrée du doigt et critiquée si elle portait une jupe un peu plus courte que « permis » ou dans laquelle on ne disait pas bonjour à des fiancés qui décidaient de vivre ensemble avant le mariage.

Une société qui, cependant, applaudissait la frénétique course aux armements, les boucheries humaines de Corée ou du Vietnam, ou qui perdait toute retenue si dans le bus une personne de couleur ne cédait pas son siège à une personne blanche (parce que beaucoup étaient en faveur de la ségrégation raciale). Ça oui, une société qui, en même temps, ne manquait jamais les services religieux le dimanche.

C’est avec la même perplexité « beat » que je contemple la façon scandaleuse avec laquelle quelques secteurs de l’Église ont réagi à la déclaration Fiducia Supplicans (ci-dessous FS). Pour beaucoup de laïcs, prêtres, évêques et cardinaux, cette déclaration est une sorte de porte ouverte directement sur l’Enfer (les réseaux sociaux sont témoins de telles réactions).

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Avec l'aimable autorisation de Religión digital

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