Suite aux expériences de célébrations CCB 44, en lien notamment avec la venue à Nantes de Louis-Michel Rénier, et pour nous inciter à préparer à tour de rôle, Claude Besson avait fait cette synthèse assez pratique et peu modifiée. Elle continue d’être un repère…Elle s’articule assez bien avec la synthèse du projet ARPPE.
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Nous préparons généralement en équipe de deux personnes dont l’une est souvent plus orientée sur les aspects musicaux.
Actuellement nous nous retrouvons le premier lundi de chaque mois dans l’oratoire de la paroisse Saint Bernard, 2 Avenue Abel Gance 44300 Nantes. Ces célébrations se déroulent de 19 H à 20 H et sont suivies, pour ceux qui le souhaitent, d’un pique-nique qui clôture la soirée.
Célébrer a pour vocation de nous mettre en lien avec plus grand que nous. Nous allons vers lui avec nos joies, nos peines, nos demandes, notre désir de communion. La célébration répond toujours à une attente des corps et des cœurs. C’est en partie pour l’exprimer et un peu « canaliser » nos émotions que les célébrations sont l’objet de règles, en particulier de rites.
Toute célébration chrétienne est structurée en 4 temps :
- l’accueil et le rassemblement ;
- le temps de la Parole ;
- le temps du signe et de l’action de grâce ;
- l’envoi.
Toute célébration obéit à un rite, à des codes dont nous ne sommes pas propriétaires, car ils sont avant tout anthropologiques. Nous sommes donc invités à bien mettre en œuvre ces quatre temps dans nos célébrations chrétiennes si nous voulons qu’elles aient du sens, qu’elles fassent sens, autant pour les célébrants que pour les fidèles. « La célébration est un tout, et les quatre parties (…) sont liées les unes aux autres. Ces moments ne sont pas simplement juxtaposés, mais c’est leur lien même qui contribue à donner un dynamisme, un souffle, à l’assemblée qui célèbre. »
Nous pouvons tous et toutes célébrer : il faut « simplement », pour atteindre l’effet visé, définir ce que nous célébrons, pourquoi et avec qui.
"La célébration chrétienne « célèbre Jésus-Christ, en même temps que nous célébrons l’Alliance que Dieu scelle aujourd’hui avec son peuple, en faisant mémoire d’un évènement passé, la mort et la résurrection du Christ ".
NB
Prévoir :
- bougie, livre de la Parole ou icône ou croix, pain…
- qui fait quoi avant la célébration : lecture, chants, etc. (cela ne favorise pas la célébration lorsqu’en plein milieu, on demande « qui veut bien faire cette lecture »
1. Le temps de l’accueil et du rassemblement
Il est important de soigner la transition de la rue à la célébration. C’est là que se met en place tout ce qui permettra ensuite à la célébration de se dérouler correctement : surtout un esprit, une attitude, un rythme de célébration. Il faut prendre le temps de se rassembler, de passer d’une somme d’individus particuliers à un collectif. Pour faire corps : le chant et non pas la chanson ! Se rassembler pour célébrer autour d’un thème précis.
Exemples :
- Possibilité de temps musical pour reprendre souffle
- Introduire la célébration en fonction du thème
- Choisir un chant approprié qui rassemble
- On peut aussi inventer un signe (se dire bonjour, se redire nos prénoms, où nous habitons, partager un fait de vie qui nous a marqué par une expression courte, etc.)
2. Le temps de la Parole
Une célébration n’est pas le temps de compilation de tout ce qui s’est fait ou dit.
La parole doit nourrir, donner du sens, doit venir élargir le regard des participants.
Au cœur de toute célébration chrétienne, il y la Parole de Dieu. Elle vise d’abord la rencontre du Christ présent. Car c’est lui qui parle. Lui, le Verbe fait chair qui se donne dans sa parole. Par lui et en lui, le « Père entre en conversation avec ses amis ».
« En effet, dans la liturgie, Dieu parle à son peuple ; le Christ annonce encore l’Évangile. Le peuple, de son côté, répond à Dieu par les chants et la prière. » (SC n° 33). Et le partage de la Parole peut ainsi devenir partage de vie.
C’est même à la mesure de la reconnaissance du Christ présent dans sa parole, à la mesure de l’intensité de cette « conversation » que le message de la Bonne Nouvelle peut habiter en nous et que la Parole semée peut y fructifier sous l’impulsion de l’Esprit.
Exemples :
- Trois textes maximum pas trop longs sont audibles, ils peuvent être entrecoupés de refrains ou de gestes pour rendre les participants actifs.
- On peut ne prendre qu’un seul texte. Ce n’est pas l’accumulation qui fait la qualité de la célébration.
- On peut prendre l’évangile du jour, mais pas nécessairement. Cela peut être un autre texte du Nouveau Testament, en fonction du thème choisi.
- Un temps de réception de la parole entendue par le partage : comment rejoint-elle nos préoccupations ? Que nous dit-elle ?
C’est le temps des paroles, de l’enrichissement mutuel, du partage : on peut envisager des témoignages sous forme de phrases. On peut lire tous ensemble, à haute voix, un poème, un texte dans lequel chacun d’entre nous se retrouve, qui dit à la fois ce qui nous rassemble et ce qui nous dépasse. On peut aussi :
- chanter un psaume, en réponse à la Parole ;
- prendre une profession de foi ou en inventer une ;
- conclure par une prière d’intercession.
3. Le temps du signe et de l’action de grâce
Ensemble, rassemblés, fortifiés, nous venons déposer, offrir ce que nous sommes. Ce que nous célébrons c’est l’ensemble que nous formons, qui est à la fois constitué de ce que chacun de nous offre (ex : un morceau de puzzle) mais qui ne prend sens que dans la « communion » de tous (ex : le cœur).
Le signe primordial que nous avons choisi est le partage du pain, mais on peut ajouter un geste symbolique qui parle à tous (ex : venir déposer une bougie, un post-it sur lequel on s’est exprimé, etc.).
Un chant peut accompagner ce geste (ou lui succéder) tout en l’enrichissant de sens.
Il est essentiel d’introduire le partage du pain pour dire au nom de qui nous le partageons :
Exemple :
« Rien n'empêche de faire mémoire du Seigneur en partageant le pain comme il l'a demandé en appelant son retour, en voyant comment il vient autour de nous
Nous partageons le pain des uns et des autres donc nous nous reconnaissons frères les uns des autres, nous ambitionnons, nous voulons partager notre pain même avec les gens qui sont partout autour de nous, c'est cela l'Évangile, et nous sommes des ouvriers de l'Évangile. »
Et dire merci, rendre grâce pour ce qui nous rassemble, ce que nous avons apporté, ce que nous avons reçu.
4. Le temps de l’envoi
On ne peut célébrer ensemble que ce que l’on vit : une célébration est enracinée dans nos histoires ordinaires, dans nos expériences. C’est vers notre quotidien que cette célébration nous renvoie. Le temps de l’envoi est un temps à part entière qu’il ne faut pas « bâcler ».
• Quels sont les « rendez-vous », les projets que ceux qui sont présents se donnent ?
• Quelles sont les traces « visibles » que les participants vont garder de ce temps (objet, signet...) ?
• Comment peuvent-ils partager avec d’autres ce qu’ils viennent de vivre ?
Le chant final est celui qui clôt la célébration : il doit dire quelque chose de ce qui s’est vécu et inviter à le partager, à en vivre, à s’en réjouir.
Exemples :
- prière d’envoi et de bénédiction ;
- chant d’envoi
- distribution d’un signet, d’un post-it, etc.
……
Pour nous entr’aider, un certain nombre de célébrations sont en exemple
sur notre site Internet ==> http://www.ccb44.fr/nos-activites/