Aller au contenu principal

Rapport à la vérité ?

André Wénin s'emploie à démontrer l'habilité du serviteur pour arriver à ses fins (ou à celles d'Abraham) dans le chapitre 24. A mes yeux c'e n'est pas seulement une question de rhétorique, c'est de la rouerie, ou en termes plus clairs de la manipulation : il transforme le récit initial dans le but évident, selon A. Wénin, d'influencer son interlocuteur dans une direction qui l'intéresse, ce qui revient à le tromper, certes tout en subtilité. Et j'observe que cela ressemble un peu à certains comportements d'Abraham, par exemple quand il se sert de Saraï pou se protéger du pharaon, puis d'Abimélek. Le serviteur a-t-il appris de son maître ? J'en viens à m'interroger sur le rapport à la vérité qui est la base de la confiance interpersonnelle. C'est quand même dérangeant de la part de celui qu'on nomme le père des croyants, parce qu'il a fait confiance à Dieu en toutes circonstances ! Qu'en pensez-vous ?
Merci d'avance.

Créé par : Claude Laval

Date de création :

Commentaires

Posté par Roselyne

mar 04/06/2024 - 21:55

Permalien

J'avoue que je ne comprends pas très bien votre remarque. En tout cas, elle me conduit à m'interroger : la rhétorique, dans son projet de persuader, est-elle toujours rouerie et manipulation ?  C'est une vraie question, mais si la réponse est positive, les avocats deviennent tous des trompeurs ! je n'en crois rien.
On peut toujours soupçonner. Mais je vois une vraie différence entre les discours (que nous n'avons pas) menteurs d'Abram pour sauver sa peau en face de Pharaon, et pire encore en face d'Abimélèk, et ceux du serviteur, dont je ne vois pas en quoi il ment. Il me semble que son discours reflète bien ce qu'Abraham l'avait chargé de dire et de faire, il ne trompe personne, mais il veut obtenir une réponse positive à sa demande en mariage... et pour cela il déploie une argumentation construite, mais qui ne trahit pas la vérité. Est-ce que je me trompe ?
Et au terme, ce sont le père et le frère de Rébecca qui tentent de se soustraire à ce qu'ils ont promis en gardant plus longtemps la jeune fille... et Rébecca qui choisit librement de partir !

Posté par Chapitre 24 et 25 (visiteur)

lun 17/06/2024 - 16:09

Permalien

Je reviens sur l'affirmation qu'Abraham au chapitre 24 suit les consignes de Dieu pour accomplir le dessein d'Isaac;je reconnais une présence,un compagnonnage réel et recherché entre Abraham et Dieu;pourtant Abraham tente toujours de reprendre la main et de décider...cela explique les arrondis de son serviteur dans la recherche de l'épouse pour Isaac..Je me retrouve dans le fait que jusqu'au bout l'incertitude d'avoir suivi le chemin de vérité est réel et ressenti .
Je réalise que toute une vie est nécessaire pour arriver au dépouillement:à mon avis chacun le sien selon son histoire,son parcours , son tempérament,ses acquis du départ.la liberté est de se dépouiller de ce qui nous empêche de grandir au nom de Dieu..A l'âge de la maturité c'est plus facile de se déposséder grâce à un moins grand besoin et une vision de l'échéance .J'aimerais que nous parlions du dépouillement.

Posté par Roselyne

mer 19/06/2024 - 09:54

Permalien

Merci de vos remarques, Claude !
C'est vrai que nous sommes toujours dans l'incertitude d'avoir choisi le chemin de vérité... Et qui peut en être sûr ?
Pour moi, cela fait partie aussi du dépouillement... Je n'ai pas la main sur la vérité (ni sur ma propre vie, et encore moins sur l'histoire) ; Dieu nous a rendus libres à nos risques et périls. Je risque et j'appelle foi le fait d'espérer malgré tout que Dieu saura en faire quelque chose de juste...
Vous avez raison, il faut parler du dépouillement, et nous le ferons (un peu au moins) le 27 !
Bien amicalement
Roselyne

Ajouter un commentaire

HTML restreint

  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.