De la part du groupe de Bergerac
Apprentissage du dépouillement
Avant de se “dépouiller” ( quel mot bizarre) il faut avoir un minimum de structure psychique et même mentale. Or, à cet égard le personnage de Abram, pour fictif qu’il soit, nous paraît un peu fallot : brave garçon, sans doute, obéissant aux injonctions qui lui sont faites, et nous le voyons, dans nos textes , se construisant, plutôt que se dépouillant . C’est son engagement “d’homme”” ( cf, versus en 4,7 : Caïn est menacé, en lui-même, d’une “bête tapie en toi qui convoite”..) qui prend soin de son “frère” ; c’est sa décision inattendue d’engager une contre razzia pour ramener Lot, prisonnier de la razzia des “rois” venus de Chaldée, c’est la revendication qu’Il prononce à l'égard de Yahvé sur la promesse d’héritage qui tarde à se manifester ; c’était - au ch. 12 , la prise de conscience, face à Pharaon, des conditions de sa survie ( illusoirement mise en danger, pensait-il ) ; ce sera - au ch 16, sa timide réaction aux injonctions de son épouse. Il faut toute l’obstination de Wénin pour voir là des amorces d’un “dépouillement”
Créé par : Roselyne
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Merci de cette mise en cause…
Merci de cette mise en cause vigoureuse, qui fait réfléchir ! Je réagis sur deux points :
D'abord peut-être faut-il laisser à Abraham le temps d'aller, d'aller vers les autres et vers lui-même, de commencer par de nombreux faux-pas comme chacun de nous... Nous ne sommes qu'au chapitre 16 et déjà en 17, il acceptera un dépouillement très physique de sa propre chair...
Ensuite, ne peut-on se construire justement en se dépouillant, en écartant plus ou moins clairement certains choix, en hésitant sur d'autres, et finalement en avançant vers un horizon de "construction dépouillée" ?