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CCB LYON

CCB LYON
Soirée « synodalité » du 11 juin
Les expériences australienne et allemande

Pour faire évoluer l’Église, la transformer, la synodalité – le « marcher ensemble » – est jugée indispensable par François, notre pape.
Initialement c’est un concept, certes très riche de ses racines évangéliques, mais un concept.
Pour porter des fruits tangibles il doit se « frotter » à la réalité. C’est ainsi que François a lancé le projet d’un « synode des évêques sur la synodalité » en mettant en place une longue phase de préparation par la consultation et la participation de tous les baptisés.

En amont de cette décision qui touche l’Église universelle, des expériences concrètes de synodalité ont été mises en place dans différents pays.

Une première, toujours en cours, est assez connue du public français : il s’agit du « Chemin synodal allemand ». Son originalité est double :
                - le « chemin synodal » réunit plus de 200 membres, clercs et laïcs ;
                - il a pris en charge quatre questions qui touchent le quotidien des baptisés :
                         •  l’exercice du pouvoir dans l’Église,
                         •  la place des femmes,
                         •  l’Église et la sexualité,
                         •  les conditions d’existence des prêtres.

La deuxième l’est beaucoup moins. La crise des abus sexuels sur des enfants (dans l’Église mais aussi en dehors d’elle) a conduit le gouvernement australien à ouvrir une enquête (une « Commission Royale » dit-on dans les pays du Commonwealth). Il en est résulté une demande expresse à l’Église australienne de revoir sa gouvernance. Les Conférences des évêques et des religieux et religieuses ont donc organisé un audit conduit par une équipe d’une douzaine de membres, australiens et étrangers, et composée en majorité de laïcs.
À la suite de cet examen un rapport de poids intitulé « La Lumière de la Croix du Sud » a été rédigé et rendu public. Il contient 86 recommandations, toutes très concrètes.
L’originalité de la démarche australienne tient :
        •  à son objectif : analyser la gouvernance ;
        •  aux recommandations précises qui touchent des domaines que nous aurions tendance en France à qualifier de « tabous » ;
        •  au cadre qui est celui du canon 129, celui qui promeut explicitement la participation des laïcs à tous les aspects de la vie de l’Église.

Le rapport « La Lumière de la Croix du Sud » a été versé en tant que document de travail au Concile australien qui s’ouvrira en cette fin d’année.

Deux laïcs impliqués dans ces deux démarches, Massimo FAGGIOLI, professeur de théologie à l’Université Villanova de Philadelphie, et Michael QUISINSKY, professeur de théologie à l’Université de Freiburg (Allemagne), nous présenteront respectivement l’expérience australienne et l’expérience allemande.
Nous pourrons naturellement les interroger largement.


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