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Il m’arrive souvent, de ces temps-ci, de penser au pape François. Quel poids ne porte-t-il pas sur ses épaules ? Son nom dit bien sa mission. « L’Église a besoin d’un nouveau François : tout ce qui nous encombre, il ne l’avait pas, tout ce dont nous avons besoin, il l’avait », avait déclaré feu le cardinal Danneels avant son élection. Le saint d’Assise est en effet bien connu pour son amour de la nature et sa « sobriété heureuse ». Le Poverello était aussi intensément attaché au Christ – rappelons-nous les stigmates – et soucieux de toute l’Église. Dans la chapelle lézardée de San Damiano, il avait entendu Jésus lui dire : « Rebâtis mon Église ! » Le jeune converti avait d’abord cru qu’il s’agissait de maçonner. Mais très vite, il comprit qu’il était question de l’Église avec une majuscule. Par les nombreuses communautés nées dans sa mouvance, François apporta la réponse à l’Église de l’époque.

C’est souvent par le bas que l’Église a pu renaître, à partir de petites poches de fraternités évangéliques. Ne serait-ce pas ce dont cette institution bimillénaire a un urgent besoin aujourd’hui ? Nous traversons en effet une crise profonde, la plus forte depuis 400 ans, a pu dire Odon Vallet, historien des religions. Dans nos pays, cette crise me semble double : globale, d’une part ; interne de l’autre.

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