Le long silence de Dieu a amené Saraï a trouvé une solution.
Est-elle coupable d'un manque de foi en Dieu quand elle essaie de trouver une solution pour que la promesse s'accomplisse ? ("Aide-toi, le ciel t'aidera" !)
Faudrait-il prier Dieu pour qu'il nous délivre de nos maux humains (maladie, stérilité ??)
Comment articuler confiance en Dieu, prière, espérance et initiative personnelle ?
Créé par : [Groupe de Caen A]
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Merci pour ces excellentes…
Merci pour ces excellentes questions ! Elles sont pour moi l'occasion de souligner encore et encore que.... le texte biblique n'y répond pas ! Et le but n'est pas de répondre à nos questions, mais de nous pousser à les poser, et de nous inviter à formuler nos propres réponses au fil des jours et des événements de notre vie !
Même Wénin qui aime bien donner au moins des explications reste ici sur l'expectative : "prise entre un désir déçu que l'annonce réveille et l'incroyable de l'annonce qui attise l'espoir malgré tout" . Dans son commentaire de la Genèse ("Il nous créa à son image", la philosophe Catherine Chalier penche clairement du côté de la joie intense (et donc de la confiance-foi ).
Alors question : nul ne reproche à Sara d'avoir tenté d'avoir un fils, avec les moyens à sa disposition, envoyer sa servante à son mari. Ce que le texte manifeste, c'est que dans ce cas-là, elle ne tenait pas compte du désir et de la vie d'une autre, l'autre femme Agar.
Et sur ce point au moins le texte est clair : c'est Agar qui donne d'abord une descendance à Abram, c'est elle qui en est la mère.
Echec pour Sara, elle s'en rend vite compte, et réagit par la jalousie.
A-t-elle eu tort pour autant ? Ce n'est pas dit. Son initiative personnelle demeure un geste fort ; et je ne crois pas qu'il s'agisse seulement comme le veut Wénin, de convoitise : oui, elle veut "être construite" par un fils, mais c'est bien ce qu'exige le monde qui l'entoure, et ne lui accordera une vraie reconnaissance qu'à travers un fils.
Ensuite, le texte nous montre que la descendance est toujours un don de Dieu ; la figure d'une stérilité portée jusqu'à un âge avancée, et donc d'un enfant qui est un don absolument gratuit de Dieu, ne vient-elle pas dire que tout enfant est un don gratuit de Dieu, sur lequel nous n'avons pas la main.
Ce qui n'interdit en rien les initiatives personnelles ....
J'ai envie de répondre : prions, supplions, faisons confiance à Dieu, et surtout agissons autant que nous le pouvons... à condition de ne pas utiliser l'autre comme un moyen pour parvenir à nos fins....