Réflexions et questions du groupe de Bergerac
Nous avons apprécié la “feuille de route N°4”, ses insistances, ses résistances aux apports de A. Wénin.
Voici qq unes de nos réflexions.
Sur Genèse 18, 1-16:
Nous étions d’accord pour reconnaître dans le repas (énorme), offert par Abraham aux 3 visiteurs, une célébration de l’ Alliance contractée au ch. 17 ( Circoncision, sur laquelle nous n’avons pas osé revenir…).
Par contre , l’accueil d’un étranger de passage, près d’une tente dans le désert, - en témoigne l’expérience de plusieurs parmi nous, - paraît tellement conforme à la description qu’en fait Genèse 18 que les analyses qu’en offre A. Wénin nous paraissent fort alambiquées et pas forcément nécessaires.
De la même façon, l'on a pu apprécier le parallélisme monté entre ce passage du ch.18 avec le passage de Genèse 2 sur l’arbre que l’on sait et la rencontre de Yahvé avec Adam et Eve en 3, 9 ( où es-tu ?). Par contre nous avons buté sur le “sauve-nous” et la notion de salut dégagée par notre auteur , aux pages 182 puis 190. Ce nous paraît laborieux et renvoie aux obsessions d’André Wénin sur la convoitise et le manque.
A cet égard, d’ailleurs, comment ne pas sourire à l'observation que c’est le “consentement d’ Abraham au manque “( en fait, la circoncision ) qui ouvre à la fécondité de Sarah et au plaisir qu’elle en tire…. mais, ici, il semble que l’ expérience nous manque…..
Créé par : Roselyne
Date de création :
Chers amis de Bergerac, J…
Chers amis de Bergerac,
J’ai lu avec le sourire vos analyses toujours pleines d’humour, cela fait du bien.
Je consonne avec vous sur pas mal de choses, et en particulier sur le durcissement des interprétations d’André Wénin autour de la convoitise et du manque !
Pour ma part, je suis d’accord que le repas magnifique offert par Abraham est de l’ordre d’un festin d’alliance. Mais je ne crois pas que ce soit un repas de célébration de la circoncision. On est dans un autre monde, c’est une autre tradition. Pourquoi ne pas accepter que la même réalité (Dieu offre son alliance) soit racontée de façons différentes dans des milieux et des époques très différentes. Le chapitre 17 relève clairement d’une tradition de retour d’exil, et même plus tardive, fondant l’identité juive sur la circoncision ; le chapitre 18 est un récit plus ancien d’hospitalité récompensée, et de manifestation de la divinité et de la promesse, réinterprété par le titre : Le Seigneur (YHWH) se fit voir à Abraham à Mamré.
Et puis, le rire délicieux de Sara, qui ne veut pas y croire, mais se laisse tout de même déborder par une espérance plus forte…