Il faut d'abord reconnaître que l'expression "la justice et le droit" a un aspect un peu figé pour décrire chez les prophètes et le Deutéronome le comportement du roi idéal, qui observe et garde la loi de Dieu (Décalogue, mais aussi toute la loi du Deutéronome). Ainsi Isaïe 9, 6 (une vision pour la fin des temps), Jérémie 22, 3. 15 et 23, 5 ; voyez aussi Deutéronome 17.
Mais chacun de ces deux mots a évidemment aussi ses emplois propres, et il me semble qu'on peut bien les distinguer.
Le droit, en hébreu MiShPaTh, c'est ce qui règle normalement les décisions du juge (mais aussi du roi), l'ensemble des rois qui permettent de rendre la justice et de gouverner. Le mot est formé sur la racine de ShoPhèTh, le juge (dans le titre du livre des Juges), à Carthage "le suffète". Amos dénonce violemment les juges qui tordent le droit au tribunal (voir Amos 5, 7. 12.15).
La justice, en hébreu TséDèK (sur le mot "juste", TsaDiK) est d'abord un attribut de Dieu lui-même. Dieu est juste, mais les Psaumes précisent aussitôt ce qu'est la justice de Dieu : sa vérité, sa fidélité à son projet qui est le projet créateur de bénédiction. Dès lors la justice de Dieu est très proche de la miséricorde.
D'une certaine façon, la justice devrait toujours travailler le droit, le corriger pour qu'il tende au maximum vers la justice de Dieu.
Et la fonction royale (de gouvernement) devrait toujours tenter de rapprocher le droit de la justice !
Paul s'appuiera sur cette notion pour montrer à partir des psaumes (par exemple le psaume 143, 1-2) que si Dieu est un juge (comme les juges humains), nous sommes tous condamnés, car tous nous avons un jour ou l'autre été injustes ou tordu le droit. Mais la justice de DIeu est telle qu'il nous fait miséricorde et nous réajuste à lui !
Il faut d'abord reconnaître…
Il faut d'abord reconnaître que l'expression "la justice et le droit" a un aspect un peu figé pour décrire chez les prophètes et le Deutéronome le comportement du roi idéal, qui observe et garde la loi de Dieu (Décalogue, mais aussi toute la loi du Deutéronome). Ainsi Isaïe 9, 6 (une vision pour la fin des temps), Jérémie 22, 3. 15 et 23, 5 ; voyez aussi Deutéronome 17.
Mais chacun de ces deux mots a évidemment aussi ses emplois propres, et il me semble qu'on peut bien les distinguer.
Le droit, en hébreu MiShPaTh, c'est ce qui règle normalement les décisions du juge (mais aussi du roi), l'ensemble des rois qui permettent de rendre la justice et de gouverner. Le mot est formé sur la racine de ShoPhèTh, le juge (dans le titre du livre des Juges), à Carthage "le suffète". Amos dénonce violemment les juges qui tordent le droit au tribunal (voir Amos 5, 7. 12.15).
La justice, en hébreu TséDèK (sur le mot "juste", TsaDiK) est d'abord un attribut de Dieu lui-même. Dieu est juste, mais les Psaumes précisent aussitôt ce qu'est la justice de Dieu : sa vérité, sa fidélité à son projet qui est le projet créateur de bénédiction. Dès lors la justice de Dieu est très proche de la miséricorde.
D'une certaine façon, la justice devrait toujours travailler le droit, le corriger pour qu'il tende au maximum vers la justice de Dieu.
Et la fonction royale (de gouvernement) devrait toujours tenter de rapprocher le droit de la justice !
Paul s'appuiera sur cette notion pour montrer à partir des psaumes (par exemple le psaume 143, 1-2) que si Dieu est un juge (comme les juges humains), nous sommes tous condamnés, car tous nous avons un jour ou l'autre été injustes ou tordu le droit. Mais la justice de DIeu est telle qu'il nous fait miséricorde et nous réajuste à lui !