Aller au contenu principal
Auteur
Dominique ALGALARONDO


Dimanche 25 juillet 2021 – 17e dimanche du temps ordinaire – Jn 6, 1-15

Do ré mi fa sol la si do, sept notes, cinq tons, deux demi-tons et le miracle de centaines de mélodies !

Nous voici face à un miracle que certains titrent « la multiplication des pains » et d’autres (par exemple dans la traduction œcuménique de la Bible) « Jésus nourrit une grande foule ». Un miracle ? vraiment ? Jean, auteur de ce texte, ne nous met pas face à a un reportage mais nous invite à réfléchir dans une autre direction quand il nous parle des signes que Jésus opérait et c’est bien cela qu’il est important de repérer et de comprendre. Les signes ne s’imposent pas, il nous faut ouvrir nos cœurs pour les recevoir. Certains parleront de miracles, d’autres de coïncidences, et nous quelle place faisons-nous à ces signes ? Dans quelle disposition faut-il se trouver pour laisser ces signes prendre toute leur signification ?

Cela se produit en Galilée, pays païen : Jésus, celui qui est né à Bethléem (en hébreu, « maison du pain »), attentif à tous ces hommes qui le suivent, a le souci de nourrir toute cette foule qui vient vers lui. Quelle nourriture viennent-ils chercher en suivant Jésus sur la montagne ? Était-ce vraiment de pain qu’ils avaient faim ? Sommes-nous de ceux-là, ceux qui suivent Jésus sans se soucier du prochain repas ? Jésus est attentif à cette foule qui le suit et va la nourrir en abondance.

Nombre de symboles font référence à l’ancrage dans la culture juive de Jean et de Jésus : sept pains et poissons, c’est le miracle de la générosité qui se produit. À la manière des Juifs de son époque, Jésus rend grâce à deux reprises, se tourne vers son Père avant de procéder à la distribution… Comment ne pas y voir aussi une allusion à la suite ? Mais il faut noter que le point de départ est ce que possède un garçon, un enfant, personnage peu considéré au temps de Jésus. Jésus donne une place à part entière au plus petit d’entre nous, au moins considéré. Il nous invite à porter un regard bienveillant sur chacun de nos frères, sans aucun préjugé.

Tout le monde est concerné par cette distribution de nourriture : tous seront rassasiés et mangeront autant qu’ils le souhaiteront.  

Il reste de la nourriture en abondance, de quoi remplir douze couffins, douze comme les douze apôtres… Cette abondance de nourriture est faite pour tous ! Jésus demande que les restes soient rassemblés afin que rien ne soit perdu. Il y a surabondance, mais ce n’est pas une raison pour qu’il y ait gaspillage. Tous ceux qui le souhaitent peuvent venir, il y en aura encore pour tout le monde : l’Amour de Dieu est infini ; plus on y puise et plus il y en a. Les parents et grands-parents connaissent bien cette merveilleuse capacité à aimer tout enfant nouvel arrivé sans que jamais cela n’ôte quoi que ce soit à ceux déjà présents. C’est ainsi que Dieu nous aime et c’est ainsi que nous sommes invités à aimer. Et Jésus d’encourager les hommes : « Il faut vous mettre à l’œuvre pour obtenir non pas cette nourriture périssable, mais la nourriture qui demeure en vie éternelle. » (Jn 6, 37)


Dominique Algalarondo