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Auteur
Élisabeth CAILLEAUX


Dimanche 21 novembre 2020 – Fête du Christ-RoiJn 18, 33b-37

Selon l’appellation liturgique, aujourd’hui c’est la célébration du Christ-Roi en ce dimanche : que veut souligner l’Église par ce mot « Roi » ? Et pour moi que signifie ce terme ?

Nous voyons le Christ seul face à Pilate et une joute sur la royauté s’instaure ; Jésus va reprendre en effet les termes de Pilate afin de ne pas dire qu’il est un roi comme les autres mais vraiment que son royaume se situe ailleurs, ce qui est impossible à la compréhension des hommes : Jésus est « un roi venu dans le monde et non roi de ce monde ». La distinction est essentielle ! Sa royauté réside dans la vérité à laquelle « il est venu rendre témoignage ». Quelle peut alors être cette vérité ?

Et si nous reprenions les paroles que Jésus a dites aux disciples, aux personnes massées sur son chemin :

« Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens… », « Il faut naître d’en haut… », « Laissez les morts enterrer leurs morts… », « Donnez-leur vous-mêmes à manger… » et bien d’autres paroles qui jalonnent parfois notre prière ou notre vie chaque jour car elles sont porteuses de vie maintenant aussi, pour chacun de ceux qui croient en Lui ! Nous ne devons pas nous arrêter d’agir, d’entreprendre, d’aimer… La vraie royauté se cache dans le service.

Essayons de vivre cette parole forte dans une fraternité qui est toujours à recommencer mais ces paroles du Christ sont pour moi celles qui vont me faire avancer sur un chemin que le Christ a commencé à tracer et qui l’a conduit à la mort car ce ne sont pas des paroles dans le sens du courant mais qui vont plutôt en sens contraire du courant.

En cette période de bousculements forts et répétés dans l’Église, que peut bien signifier pour nous cette « vérité » ? Nous pouvons alors ressentir de manière très puissante cette détresse exprimée par le Christ comme celle des victimes qui désirent retrouver un accès à la vérité de leur vie !

Nous pouvons admirer aussi certaines personnes malmenées, abusées, qui ont souffert de manière inimaginable et qui, malgré cette souffrance, ont continué à croire que le Christ apportait toujours une vraie parole de vie, de générosité active en leur cœur.

Alors, en ce jour de fête, ce terme de « Roi », je souhaite pour moi mais aussi pour nous tous qu’il revête une immense dignité et que le Christ prenne dans ses bras de frère chacun de ceux pour lesquels Il est venu annoncer que le règne de Dieu est celui de la miséricorde infinie.


Élisabeth Cailleaux