Le Credo, récité à chaque messe, tient une place particulière dans le rituel de l’Eglise catholique. Il en existe deux versions officielles : la plus ancienne, le Symbole des Apôtres remonte au deuxième siècle ; la plus développée, le Symbole de Nicée (325) fut rédigé dans le contexte de controverses dogmatiques, qui accompagnaient la lutte pour le pouvoir dans l’empire romain en voie de décomposition. Il existe enfin dans la pratique actuelle une forme dialoguée du Credo.
Deux textes signifient une liberté dans la formulation. Le premier n’est pas plus lacunaire ou imprécis que le second ne lui serait supérieur. Le concept même de Credo, pierre angulaire de la foi, fut destiné à prévenir les hérésies. Un chrétien se devait d’y adhérer pour se fondre dans l’unité de l’Eglise. Il devient aujourd’hui pierre d’achoppement, car ces textes datant de l’Antiquité ne formulent pas la foi de ce siècle, qui est diverse et qui cohabite avec une vision de l’Univers bien changée. Faut-il pour croire, pour être chrétien, adhérer sans réserve à l’un ou l’autre texte ? Ou bien suffit-il de réciter machinalement un texte qui soulève des interrogations à chaque article ? Est-ce un rite formel ou bien l’expression d’une conviction intime ?
Le Symbole des Apôtres se récite avec piété en souvenir des premiers chrétiens, qui sont allés jusqu’au martyre par fidélité à la formulation de l’époque, parfaitement compréhensible pour eux.
En dehors de la pratique catholique, il existe d’autres versions du Credo, les unes constituant de simples variantes, d’autres s’orientant davantage vers le message de Jésus plutôt que sur le récit en termes mythologiques de son existence. Dans les deux versions catholiques, Jésus nait et meurt sans rien exprimer entretemps, comme si cela n’avait pas d’importance. On trouvera ci-dessous un choix de Credos contemporains issus de la piété populaire. Ils reflètent la diversité non pas de la foi, mais de son expression qui insiste sur ce qui parait essentiel et l’exprime dans les mots d’aujourd’hui.
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