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Auteur
Mireille COLLET

Dimanche 29 avril 2018 – 5e dimanche de Pâques – Jn 15, 1-8

Bientôt les premiers fruits du verger ! L’occasion de regarder de plus près le système tronc-branche-fruits, et de s’apercevoir que ces trois éléments sont indissociables.

Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples.

Ce dimanche, nous prenons conscience d’un va et vient indissociable entre le Christ et nous, à l’image de la vigne et de ses sarments. En allant plus loin dans notre réflexion, nous nous s’apercevons que nous sommes invités à cheminer de l’acceptation au désir et du désir à l’engagement.

Car il s’agit d’être « raccroché » tout entier au Christ, autant que de le laisser œuvrer en nous.

Le premier pas est donc de faire confiance, de lâcher prise pour que cette sève se répande jusqu’aux extrémités de nos rameaux : c’est l’étape de l’acceptation.

Mais à bien regarder le texte, on s’aperçoit que cette acceptation est loin de suffire : il faut avoir envie de porter du fruit, et même plus, tout mettre en œuvre pour qu’il soit bon, beau, abondant, savoureux… en étant conscient que tout cela se joue par la médiation du Christ, vigne et porte. 

Alors tout homme de bonne volonté porte-t-il du fruit ? De même que chaque petit est “enfant de Dieu” bien avant qu’il ne passe par les sacrements de l’initiation chrétienne, « l’homme de bonne volonté » est en quelque sorte mû par le même Esprit que celui du Christ. Dieu, le vigneron, repère le sarment qui va donner du fruit ; il facilite sa fructification, que ce sarment en ait ou pas conscience…

Peut-on, confrontés parfois à des églises vides, avoir pour consolation la certitude de tous les gestes de générosité qui nous entourent ?

Sauf que nous, chrétiens, sommes appelés à une prise de conscience beaucoup plus profonde : mettre toute notre énergie à donner les plus beaux fruits possible, au nom et avec Jésus Christ, en nous aimant les uns et les autres et en prenant part à l’Esprit Saint – n’est-ce pas la voie que nous indique saint Jean dans son épître ?

Et nous pourrons alors savourer, méditer, prier sur le verset “Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous” … en y contemplant l’efficacité de la parole dans la foi qui nous remplit d’énergie créatrice. Et, cela tombe bien, le printemps est là et il y a une multitude de belles choses à faire.
 

Mireille Collet