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Il me revient enfin, en tant que présidente de la CCBF, de rappeler combien celle-ci, dont la vocation est de susciter la conscience des baptisés, est naturellement encline à s’appuyer sur la réalité opérationnelle du sensus fidei. Le problème n’est pas d’abord celui de l’adoption ou non d’un système démocratique, il est celui, plus global, des conditions de fécondité de notre écoute mutuelle, entre cette portion du peuple chrétien qu’est « le peuple des fidèles », et cette autre portion qu’est « le peuple magistériel », composé des évêques et du pape1.

Ma première insistance sera pour dire que le sensus fidei suppose une Église qui débat et accepte la liberté religieuse. La seconde rappellera que ce sens de la foi ne peut s’exercer que sur le socle de l’existence chrétienne.

Bénéficier dans l’Église catholique du sensus fidei suppose l’exercice de la parole et la libre adhésion de chacun à notre foi commune. En effet, se parler, questionner, est constitutif de l’Église car nous sommes fondés sur le Christ-Parole. En débattre ne devrait que faire du bien. Et « l’Esprit souffle où il veut ».

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